C'est rare
qu'un poète ait de l'argent
alors
lorsque quelqu'un se croit poète
qui est par ailleurs fortuné
il n'est pas rare que l'encouragent
d'autres poètes à se croire poète
(en publiant ses œuvres chacun
dans de petites revues ad hoc,
par exemple)
afin qu'il se surinvestisse jusqu'à
publier sous son nom d'éditeur
leurs œuvres à eux.
C'est du moins
ce que suggère l'observation
qualitative de la production
qui entoure certaines maisons.
Mais pour aller plus loin : encourager
les enfants de familles fortunées
à se croire poètes,
c'est s'assurer d'abord leur admiration
pour autant qu'on soit plus vieux qu'eux
et prendre ensuite une option
sur de futures entrées de fonds
en ce domaine improductif.
D'où l'importance de créer
encore des revues
ouvertes à la jeunesse.
