Enfant, j'ai appris ce que c'est qu'un psychiatre
le jour où celui du quartier de mes grands-parents
s'est fait tuer d'un coup de fusil par un patient.
Plus tard, j'ai rencontré le docteur Kiehl
qui ne m'a pas fait très bonne impression
car mon subconscient parle aussi l'anglais.
Ce n'est pas idéal de voir un psychiatre
quand on est d'humeur mauvaise ou fragile,
car ils veulent toujours savoir ce qui nous amène
et on est bien obligés de prendre position
d'une manière qui les rende utiles, sinon
ce serait malpoli de les avoir dérangés.
En revanche, avec le docteur Justine
qui sortait d'un divorce difficile et avait,
quand ses enfants dormaient, quelques heures à meubler,
ou avec le docteur Laure, qui souffrait
d'anorexie aiguë que je me proposais
de traiter par de fréquentes fessées,
j'ai trouvé des positions qui me convenaient
davantage, thérapeutiquement, et j'en conclus
qu'il vaut mieux voir les psychiatres quand on va bien.